Utilisant la puissance des réseaux sociaux, les pro-Trump ont répandu des rumeurs sur le clan du candidat Joe Biden, allant jusqu’à prôner la guerre civile. Zoom sur les dérives des réseaux sociaux au lendemain des élections américaines.
#StopTheSteal, entre désinformation et manipulation
Le hashtag #StopTheSteal, lancé sur les réseaux sociaux lors des élections par l’un des proches de Donald Trump, a fait monter la tension d’un cran et a engendré plusieurs incidents. Parmi ces derniers, la création d’une page Facebook “Stop The Steal” avec des appels à perturber les élections.
Selon certains spécialistes des médias sociaux, #StopTheSteal était une vaste campagne de manipulation orchestrée par des personnes influentes du camp Trump. La fermeture de la page n’allait donc sûrement pas stopper le mouvement. Ainsi, d’autres théories plus ou moins diffamatoires et plus ou moins grotesques ont fleuri sur les réseaux sociaux. Ces théories ont alors été alimentées par la désinformation galopante, désinformation qui se substitue trop vite aux faits, désinformation à laquelle les plateformes sociales doivent de plus en plus faire face….
Dérives sur les réseaux sociaux pendant les élections
Dès le 4 novembre 2020, le président républicain sortant affirmait que les démocrates tenteraient de lui voler les élections.
We are up BIG, but they are trying to STEAL the Election. We will never let them do it. Votes cannot be cast after the Polls are closed!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 4, 2020
À la suite de ce message, le hashtag #StopTheSteal a été créé et poussé par des influenceurs du camp Trump. Dès le lendemain, une page “Stop The Steal” a émergé sur Facebook attirant pas moins de 350 000 personnes. Sur cette page, on y retrouvait des appels à manifester pour faire pression sur les états où le résultat n’avait pas encore été rendu public. D’autres appels sur les réseaux sociaux, plus violents, visaient à interrompre le dépouillement afin « d’empêcher le vol des élections par les démocrates ». Le hashtag #civilwar (guerre civile) y a également fait son apparition. Cela amena le camp Biden à faire fermer la page.
